

Lydie Parisse
Ecrivaine, metteuse en scène, plasticienne et maîtresse de conférences
Compagnie Via Negativa
(assoc. Théâtre au Présent)
Essais critiques

Ecrire pour le théâtre aujourd'hui.
(ouvrage coordonné par Lydie Parisse)
Domens, 2025, 98 p., ISBN 978235780172-1, 13 euros.
Tous les ans, la question qui revient sans arrêt dans nos échanges lors de la table ronde de midi, celle qui agite le comité de lecture du prix Prémices, confronté physiquement, tous les ans, aux lauréat.e.s qu’il a choisi.e.s, c’est cette question : que veut dire écrire pour le théâtre aujourd’hui ? En quoi est-il important, pour des étudiant.e.s, d’écrire du théâtre (et pas du roman) ? Qu’est-ce que cela fonde comme acte?
Dans la première partie s’expriment certains membres du comité de lecture passé et présent – membres issus du spectacle vivant, de l’université, des éditions Domens – ainsi qu’un auteur invité, publié dans la collection Tangentes, Jérémie Fabre. Ils parlent autour de la nécessité d’écrire pour le théâtre, mais aussi de jouer, sur les scènes, des textes d’aujourd’hui, ils parlent de la difficile condition des auteurs et autrices dramatiques, des chemins de traverses qu’ils et elles inventent pour contourner la pensée à sens unique, ils parlent de la force, de la puissance de la parole théâtrale, qui est aussi celle du Poème.
Dans la seconde partie s’expriment les lauréats et lauréates issus du monde francophone, dont certain.e.s sont déjà engagé.e.s dans une activité de compagnie, dont d’autres ont été révélés à la littérature théâtrale à travers des ateliers d’écriture dramatique à l’université (c’est le cas de certain.e.s étudiant.e.s primé.e.s, issu.e.s du master création littéraire à Toulouse). Pour elles, pour eux, écrire pour le théâtre a partie liée aux territoires de l’utopie, de la résistance, de la transgression des discours formatés, et s’élabore dans le tissage des « voix indociles » - comme l’écrit Brigitte Léveillé qui vient d’être lauréate de l’aide à la création Artcena en novembre 2024.
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Pourcommander : https://www.domens.fr/theatreTangentes.htm
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Sommaire :
​https://www.fabula.org/actualites/125624/lydie-parisse-dir-ecrire-pour-le-theatre-aujourd-hui.html

Processus créateur et voies négatives.
(ouvrage coordonné par Lydie Parisse et Tomasz Swoboda)
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Paris, Lettres Modernes Minard/ Classiques Garnier,« Revue des Lettres Modernes », 2024, 375 p., EAN 978240616596-5, 38 euros.
Ce premier numéro de la Série Processus créateurs, fondé par Lydie Parisse, a pour vocation d’interroger dans une perspective transdisciplinaire et dans le cadre de la recherche-création, le regard que nous portons sur les arts, la littérature, le théâtre. Certaines se nourrissent à un champ philosophique oublié, voire invisibilisé : celui de la voie négative, qui agit de manière déterminante dans les grands courants esthétiques à travers la lecture des oeuvres des mystiques, et nous invite à reconsidérer les écrivain-e-s et les artistes que nous croyons connaître. Il réunit des études sur Beckett, Novarina, Lagarce, Jon Fosse, Grotowski, Toussaint, Sebald, Jelinek, DeLillo, Jung, Wittgenstein, et bien d’autres écrivain.e.s, dramaturges et artistes. Il conjugue plusieurs approches : l’histoire des idées et des courants esthétiques, la question philosophique des limites du langage, la phénoménologie de l’acte créatif, la pédagogie en recherche-création.
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Pour commander :https://classiques-garnier.com/la-revue-des-lettres-modernes-2024-2-processus-createur-et-voies-negatives.html
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Voie négative.
(ouvrage coordonné par Lydie Parisse, Tomasz Swoboda, Ewa M. Wierzbowska)
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Revue cahiers ERTA N°33, Gdansk, 2023, ISSN 2300-4681, 190 pages.
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Les communications de ce numéro ouvrent diverses pistes concernant la voie négative, en tant qu’elle est réactivée en contexte post-séculier, par des écrivain-e-s et artistes qui s’en inspirent, et cela depuis la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, ayant déjà donné lieu à de grands mouvements esthétiques avérés dans le domaine du théâtre et des arts plastiques. Depuis deux siècles, des artistes engagés dans une recherche esthétique radicale, où la création est vue comme un acte qui engage l’être entier, lisent en effet les textes des mystiques de la tradition, où ils trouvent, dans la tension vers les limites du langage et de la pensée, une inspiration précieuse pour penser l’engagement artistique, la question de la singularité, la question du processus créateur envisagé comme un acte paradoxal de création-décréation et d’affirmation-retrait de soi, pour ne citer ici que quelques aspects.
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Ouvrage en ligne : https://www.ejournals.eu/CahiersERTA/2023/Numero-33
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sommaire : https://www.fabula.org/actualites/113679/voie-negative-cahiers-erta-n-33.html

Les Voies négatives de l’écriture dans le théâtre moderne et contemporain
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Paris, Classiques Garnier,« Bibliothèque des Lettres Modernes », 2019, 277 p., ISBN 978-2-406-09689-5.
Pourquoi crée-t-on ? Qu’est-ce qui est en jeu dans l’acte de création ? Si Maeterlinck, Beckett, Grotowski ont vu dans la voie négative l’essence de l’acte théâtral, des dramaturges contemporains, tels Novarina, se réclament de ce paradigme pour qualifier le processus créateur, envisagé dans sa dimension critique, parce qu’il consiste moins à « faire » qu’à « défaire ». Ce livre est une étude croisée entre la philosophie et le théâtre, mais aussi une réflexion sur le processus créateur et sur l’écriture, qu’elle soit textuelle ou scénique. Il aborde la philosophie de la voie négative en tant qu’elle propose un discours sur l’art, et dessine un courant de sensibilité littéraire et artistique de la fin du XIXe siècle à l’extrême contemporain.
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Pour commander : https://classiques-garnier.com/les-voies-negatives-de-l-ecriture-dans-le-theatre-moderne-et-contemporain.html ,

Lagarce. Un Théâtre entre présence et absence
Paris, Classiques Garnier, 2014, 225 p., ISBN 978-2-8124-1395.
Cette monographie présente un parcours de lecture singulier à travers des pièces de Lagarce, avec une attention particulière accordée aux pièces testamentaires et au cycle du retour. Lagarce était grand lecteur de philosophie et de littérature, et c’est sous cet angle que l’étude aborde successivement la relation au langage, la mythologie de la figure auctoriale, la question du hors-scène. Entre présence et absence, apparition et disparition, visible et invisible, l’écriture de Lagarce trouve son chemin dans un entre-deux qui dit le manque, l’aporie, la perte, interrogeant le processus créateur, et mettant en abyme la représentation théâtrale.
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La Parole trouée : Beckett, Tardieu, Novarina
Paris, Classiques Garnier, « Archives des Lettres Modernes », n° 292, 2019 [2008], 152 p., ISBN 978-2- 406-09824-9. Réédition 2019.
Héritiers du théâtre symboliste mais aussi de Rimbaud, Jarry et Artaud, ces trois auteurs, chacun dans leur approche singulière, parfois radicale, ont ceci en commun : tous trois sont des poètes, et fondent leur théâtre sur le sentiment d’étrangeté dans la langue ; tous trois pensent l’espace scénique à partir de la peinture, de son regard radicalement autre ; tous trois, au fondement de l’écriture pour la scène, revendiquent l’expérience de sortie de soi. Tous trois, au-delà de la notion de « texte troué » avancée par A. Ubersfeld, questionnent le langage et sa capacité à signifier le réel, et fondent l’acte théâtral sur la pratique de la dépossession : dans la langue, dans l’espace, dans le jeu de l’acteur, dans la notion de personnage.
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Le Discours mystique dans la littérature et les arts de la fin du XIXe siècle à nos jours
Paris, Classiques Garnier, « Rencontres », 2012, 220 p., ISBN 978-2- 8124. Ouvrage collectif dirigé par Lydie Parisse.
Dans le prolongement des travaux du Collège de France, cet ouvrage réunit des contributions de spécialistes français et européens de la mystique – et d’un artiste : Valère Novarina. Il inaugure une recherche transdisciplinaire et transséculaire, qui confronte, à l’intérieur d’une période encore peu explorée, des champs disciplinaires rarement mis en corrélation : en quoi le discours mystique influence-t-il la littérature, le théâtre, les arts plastiques, le cinéma ? Le dernier tiers du XIXe siècle est une période charnière qui voit l’émergence d’un courant encore mal connu : des écrivains et des artistes puisent dans les grands écrits de la tradition mystique un discours singulier propre à refonder les formes esthétiques. Cet ouvrage aborde quelques concepts opérationnels qui touchent les figures langagières, l’histoire littéraire, la philosophie, l’esthétique.
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Mystique et littérature. L’autre de Léon Bloy
Classiques Garnier, « Archives des Lettres Modernes », n°285, 2019 [2006], 147 p., ISBN 978-2-406-09822-5. (condensé de la thèse de doctorat). Réédition 2019.
L’œuvre de Léon Bloy (1846-1917), à la charnière entre deux siècles, marque un passage et inaugure les poétiques de la Modernité. Elle porte un nouveau regard sur les auteurs de la tradition mystique, envisagés non plus seulement comme des guides spirituels mais aussi comme de grands poètes. Cette étude, en explorant notamment la correspondance et les romans bloyens, et en s’inspirant des travaux de Michel de Certeau, porte sur le paradigme de perte de soi envisagé comme support de la posture de l’écrivain et comme élément central de sa poétique. Elle est suivie d’un glossaire des notions utilisées dans l’étude de la mystique, ainsi que d’une notice bio-bibliographique des mystiques de référence de Bloy.
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